Berg Guitares Électriques

La protection de l’environnement au coeur des guitares

https://www.berg-guitares.com/

Entretien avec Jonathan Berg

1. Pouvez-vous nous présenter votre entreprise en quelques mots ?

Je suis Jonathan Berg, artisan luthier depuis 17 ans et membre fondateur de l’APLG, l’association des luthiers artisans en guitares et autres cordes pincées. J’ai décidé de monter une société avec 2 associés. Berg Guitares Électrique voit le jour en 2022. Nous sommes 3 dans l’entreprise : moi - qui suis l’artisan de l’atelier -, une deuxième personne qui s’occupe de la communication et de la marque et le dernier qui s’occupe de la gestion de la société.
Berg Guitares Électrique fabrique des guitares électriques à visée écoresponsable et françaises. Nous contribuons à faire entrer la facture instrumentale dans une logique de protection de l’environnement par le durable et par le local, tout en étant force de proposition dans l’amélioration de l’instrument. Aussi, nous avons recherché le zéro compromis chaque fois que c’était techniquement possible et financièrement accessible.

Ainsi, à travers notre société nous privilégions :

• Le bois français
• Les peintures et vernis naturels
• Le "zéro" plastique
• L'emploi des "old stocks"
• Le local
• Le recyclage des cordes
• La sobriété énergétique
• Le contrôle de ses engagements

De plus, nous souhaitons porter haut et fort les couleurs du savoir-faire français, de ses artisans et de ses revendeurs, et devenir une alternative aux marques qui dominent depuis des décennies ce marché. Nos guitares sont le fruit d’une réflexion sur la valorisation du « fabriqué en France » avec les forces vives d’un artisanat qui sait toujours bien faire. La France a de formidables musiciens et de formidables créateurs. Elle doit exister plus fortement sur le marché de la guitare électrique et s’imposer.

La société est immatriculée société à mission : ce sont les sociétés commerciales qui se fixent un, voire plusieurs objectifs sociaux ou environnementaux. Elle a pour objectif de concilier l'intérêt commun des associés et la réalisation d'une visée plus large d'intérêt général, sans se restreindre à l’unique réalisation d'un bénéfice.

2. Pourquoi avoir demandé le label pour votre entreprise et qu’en attendez-vous ?

Pour moi, demander le label « coule de source » du fait de ce que nous proposons dans l’entreprise. Aujourd’hui, il y a de plus en plus de fabricants français, et avoir le label permet d’officialiser et de rendre plus visible l’engagement de notre entreprise et de créer un réseau de professionnels qui ont le même état d’esprit. Cela pousse à s’améliorer et à mettre en avant les valeurs véhiculées par le label.
Ce que j’attends de ce label est un retour au niveau des clients et des musiciens. En effet, le label est un avantage rassurant pour le client (au niveau de la fabrication/réparation et de l’engagement personnel). J’aimerais que les professionnels aient le même réflexe pour rendre le label encore plus visible car, dans le milieu de la guitare, beaucoup de personnes s’installent en autodidacte mais n’ont pas forcément les compétences pour exercer. De plus, le label est un moyen de fédérer un réseau de professionnels, de pouvoir se retrouver à travers des pairs. Enfin, le label permet d’officialiser les savoir-faire et les engagements des entreprises.

3. Que diriez-vous aux luthiers et facteurs de France pour les inciter à obtenir le label ?

Le label permet de tisser un réseau de professionnels, de confrères de la facture instrumentale à travers des objectifs communs. Pour moi qui fais partie de l’APLG, pouvoir me retrouver avec d’autres familles d’instruments autour d’un label commun permet de décloisonner les différents savoir-faire de la facture instrumentale et contribue au développement de la pratique instrumentale. Si vous souhaitez vous aussi mettre en avant vos engagements et votre travail, c’est en développant ce réseau que nous serons plus efficaces et que nous gagnerons en visibilité. Le label a également un impact pour lutter contre la concurrence – l’offre étant très importante – à l’échelle nationale. Nous pouvons nous allier et assembler nos forces.

Cela fait 6-7 ans que je travaille via le bouche-à-oreille, sans réseaux sociaux ni présence sur des salons. Aujourd’hui, j’ai compris qu’il était important de revenir vers les autres, de s’associer et communiquer afin de donner à voir ensemble les valeurs de la facture instrumentale française

Entretien réalisé par Léa Lehembre - Mai 2023

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La protection de l’environnement au coeur des guitares

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