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Liste des espèces CITES utilisées dans la fabrication des instruments de musique

Cette liste peut ne pas être exhaustive et sera mise à jour à l'issue de chaque conférence des parties CITES (pour toute question, nous contacter) - dernière mise à jour le 19 octobre 2023

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L'UE durcit la réglementation CITES des importations de bois

Le 27 novembre - CSFI/CITES UE - Après un premier courrier rédigé fin octobre par la CSFI à la DG Environnement de l'UE pour obtenir un rendez-vous d'échanges, une réunion s'est tenue à Genève le 9 novembre 2023 pendant le 77ème comité permanent entre une partie de la délégation de l'UE et les parties prenantes du secteur des instruments de musique afin d'aborder le sujet de l'application des nouveaux critères de durabilité des ACNP (Avis de Commerce Non Préjudiciable, indispensable pour obtenir un permis d'importation).

Nous avons exprimé aux autorités CITES présentes notre incompréhension face à l'application unilatérale et sans aucune communication de ces nouveaux critères dont l'un d'entre-eux, en vigueur depuis le 1er janvier 2023 a déjà eu pour conséquence l'interdiction d'une partie des importations dans l'UE de certaines espèces CITES dont le bois est utilisé dans la fabrication d'instruments de musique.
Malgré cette réunion, nous n'avons pas été écoutés et nous avons envoyé un nouveau courrier le 20 novembre à la Dg Env pour demander à la commission européenne un moratoire sur les nouveaux critères de durabilité imposés par l'UE.

Rappel - extrait du PC26 Doc 18:

L’autorité scientifique de l’UE - SRG (Scientific Review Group) – considère que les critères actuels des ACNP ne sont pas suffisants pour assurer un commerce durable et non préjudiciable à la survie des espèces inscrites aux Annexes de la CITES. L’UE a proposé en juin 2023 au Comité pour les Plantes l'ajout de 2 nouveaux critères pour l’obtention d’un Avis de Commerce Non Préjudiciable - ACNP (PC26 Doc18 ) :

1. Le domaine forestier non permanent. Le « domaine forestier non permanent » fait référence aux zones exploitées qui ne sont pas sous aménagement forestier permanent, c’est-à-dire où il n’y a pas d’objectif à long terme ou légal de maintenir la forêt. Le SRG a déjà refusé d’émettre des ACNP suite à des demandes d’importation qui provenaient de « domaines forestiers non permanents » de plusieurs États d’exportation. Ces demandes d’importation ont été rejetées parce que l’UE considère qu’il est impossible d’émettre un avis de commerce non préjudiciable pour du bois ne provenant pas de régions sous aménagement forestier permanent, indépendamment de l’espèce concernée ou du pays d’origine.

2. La capacité de régénération des populations exploitées se base sur le principe selon lequel on ne peut pas couper plus de bois/arbres qu’il ne peut en repousser par régénération naturelle. L’UE souhaite fixer un Indice de régénération de 100%. (A noter : jusqu’à présent le taux de reconstitution était fixé par l’UE à plus de 50%)

Malgré une unanimité des parties CITES contre cette proposition au mois de juin, l'UE a décidé - sans aucun délai d'application - de la mettre en place pour l'importation d'espèces inscrites aux annexes de la CITES afin d'être conforme au nouveau règlement sur la déforestation RDUE qui est en vigueur depuis le 29 juin 2023 et qui sera applicable aux entreprises le 30 décembre 2024 (30 juin 2025 pour les petites et micro-entreprises) .


Vous êtes membre de la CSFI, contactez Jacques Carbonneaux pour plus d'informations

Nouveaux critères de durabilité des importations de bois dans l'UE

Le 1er novembre 2023 - CITES - Les autorités scientifique et de gestion CITES France nous ont conviés à une réunion hier, mercredi 25 octobre, pour nous annoncer la mise en place de nouvelles restrictions par l'autorité scientifique CITES de l'UE (le SRG) sur les demandes d'importation de bois et notamment de dalbergia melanoxylon.

Ces nouveaux critères de durabilité plus restrictifs avaient été présentés lors de la 26ème session du comité pour les plantes en juin dernier : "le bois doit être issu d'un domaine forestier permanent - c'est à dire qu'il n'y ait pas de reconversion de l'habitat forestier - et le taux de régénération doit être de 100%". De plus, le plan de gestion forestière doit comporter l'inventaire des tiges de la parcelle exploitée. Les tiges étant les arbres sur pieds dont on mesure et répertorie le diamètre (voir le détail dans le PC26 Doc 18).
Malgré une unanimité des parties CITES contre cette proposition au mois de juin, l'UE a décidé - sans aucun délai d'application - de la mettre en place pour l'importation d'espèces inscrites aux annexes de la CITES afin d'être conforme au nouveau règlement sur la déforestation - RDUE.

Cela signifie que toute demande de permis d’import d’un Etat membre pour une espèce de bois inscrite à la CITES doit répondre à ces nouveaux critères.

Le critère de domaine forestier non permanent est déjà appliqué depuis le 01/01/2023 pour des espèces pays comme le dalbergia melanoxylon/Tanzanie mais également d'autres espèces de bois de lutherie.

Dans le cas du dalbergia melanoxylon, du fait d'un premier refus d'import il y a quelques mois, toute demande doit désormais être transmise au SRG qui statue collégialement.

Cela alourdit considérablement le temps de délivrance des permis d'importation avec le risque que le permis dépasse le délai de validité et pire encore, que tout ou partie du bois soit refusé à l'importation.

Il est à craindre que d'autres espèces de bois inscrites aux annexes de la CITES subissent le même sort que le dalbergia melanoxylon (soit l'obligation de passer par l'autorité scientifique européenne pour toute demande d'importation).
CITES France nous a notamment informés que des importations de Khaya provenant d'Afrique de l'ouest seraient sûrement bloquées suite à l'absence de réponse de la part du pays exportateur concerné.

Nous avons de suite rédigé et envoyé ce jour un courrier (en pièce jointe) à la DG Environnement de l'UE afin d'obtenir un rendez-vous avec eux à ce sujet. Et également pour pouvoir convenir d'un rendez-vous pendant le prochain Comité Permanent début novembre avec eux, la CSFI-CAFIM, les autorités CITES de Tanzanie et des représentants des États membres européens afin de solutionner le cas du dalbergia melanoxylon.
Nous avons par ailleurs prévenu la CNAMS et l'U2P ainsi que nos contacts dans les ministères et cabinets des ministres (Culture, Artisanat, DGE, DGCA, Conseiller Culture de la Première Ministre).

L'argument principal que nous mettons en avant est la discordance entre les délais d'application.
Le SRG ayant en effet décidé d'appliquer dès maintenant ces critères afin de se conformer au RDUE (entrée en vigueur en juin 2023) qui lui ne sera mis en application qu'en décembre 2024 !

Nous invitons les entreprises qui importent du dalbergia melanoxylon à prendre au plus vite contact avec leur(s) fournisseur(s) pour les informer de ces nouvelles restrictions et s'assurer qu'ils aient en leur possession les informations requises par le SRG. Plus tôt l'autorité scientifique française aura le plan de gestion forestière de vos fournisseurs et plus vite les demandes seront traitées auprès du SRG et auront des chances d'aboutir.


N'hésitez pas à contacter au préalable Jacques afin qu'il puisse vous préciser davantage la situation en cas de besoin (06 60 58 54 23 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)

La commission réglementations de la CSFI

Rapport de la CITES sur le commerce mondial des espèces sauvages

Rapport sur le commerce mondial des espèces sauvages

Septembre 2023 - La CITES et ses partenaires viennent de publier le rapport sur le commerce mondial des espèces sauvages.

Extrait du rapport CITES - Droits d’auteur : © 2022 Secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES)

Nous utilisons des millions de produits dérivés d’animaux et de plantes sauvages dans notre vie quotidienne, souvent sans avoir conscience de notre relation et de notre interdépendance avec la nature et son milieu de vie.

F World Wildlife Trade Report CITES couvLe commerce existe depuis le néolithique, comme nous le rappelle l’étude de l’Histoire et des données archéologiques provenant des civilisations aztèque,
inca et maya, de la route commerciale de la soie,des aventures de Marco Polo, des peuples de la Mésopotamie et de la vallée de l’Indus, des bassins de l’Amazone et du Congo et de bien d’autres régions du monde. La répartition géographique des échanges (l’achat et la vente de produits correspondant à nos envies et à nos besoins) a évolué depuis l’apparition des premières relations commerciales, entre 9 000 et 6 000 ans avant Jésus-Christ. La demande de plantes sauvages « exotiques » utilisées comme épices, encens ou parfums dans le monde antique a mené à la création d’un vaste réseau de routes commerciales. Toutefois, il est impossible de comparer l’ampleur, les tendances et les modèles propres à ce type d’échanges commerciaux à l’économie mondialisée d’aujourd’hui, qui concerne 8 milliards de personnes.

Comme nous le savons, la CITES est le traité mondial qui réglemente le commerce international des près de 40 000 espèces d’animaux et de plantes sauvages, y compris le bois et les espèces marines, inscrites à ses Annexes. Le présent Rapport sur le commerce mondial des espèces sauvages est une première tentative de donner une vue d’ensemble aussi complète que possible de tous les volets du commerce des espèces sauvages. Il examine les itinéraires, l’ampleur et les modalités du commerce international des espèces inscrites à la CITES, ainsi que la valeur, les effets sur la conservation et les avantages socio-économiques de ces échanges, tout en abordant les liens entre le commerce légal et le commerce illégal. Il entend présenter une vision équilibrée des aspects positifs et négatifs du commerce des espèces sauvages.

À l’approche du 50e anniversaire de la signature de la CITES à Washington D.C., le 3 mars 1973, il est opportun d’avoir une vision plus claire du commerce mondial des espèces sauvages réglementé par la Convention. Cet exercice est d’autant plus pertinent que la CITES se trouve aujourd’hui plus que jamais au croisement du commerce, de la protection de l’environnement et du développement. L’objectif commun de tous les partenaires ayant contribué à la préparation du présent rapport est de parvenir à l’utilisation durable, légale et traçable des espèces sauvages, conformément aux objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.

Le présent rapport a pour objet principal de détailler les nombreuses plus-values que présente le commerce des spécimens sauvages d’animaux et de plantes et de relancer l’appel en faveur d’un investissement accru dans le milieu naturel pour faire face à la crise de la biodiversité. L’Asie et l’Europe restent les deux principales régions exportatrices et importatrices d’espèces dont le commerce est réglementé par la CITES, l’Asie totalisant 37 % des exportations et 31 % des importations et l’Europe 34 % des exportations et 38 % des importations. Le présent rapport révèle que la proportion de plantes d’origine sauvage échangées a diminué au cours des dix dernières années pour atteindre 4 %, compte tenu du nombre total de plantes faisant l’objet d’un commerce. En d’autres termes, la grande majorité des plantes commercialisées sont reproduites artificiellement et ne sont plus « sauvages ». En ce qui concerne les animaux, bien que l’élevage en captivité soit en augmentation, une proportion substantielle des échanges concerne toujours des spécimens sauvages, ce qui nécessitera une surveillance constante afin d’améliorer notre compréhension du commerce mondial des espèces sauvages.

Les auteurs du présent rapport pilote ont eu la chance de disposer des données primaires que les Parties ont fournies dans leurs rapports annuels et téléchargées dans la base de données sur le commerce CITES. Ils ont également tout mis en œuvre pour rechercher et analyser les informations disponibles sur la valeur, les effets sur la conservation et
les effets socio-économiques des échanges d’espèces sauvages. Le présent rapport met en évidence un certain nombre de problèmes liés à la méthodologie et aux données qui empêchent la réalisation d’une évaluation définitive, tout en fournissant néanmoins des indications claires sur la nature, l’ampleur et les différentes valeurs de ces échanges commerciaux, ainsi que sur certains de leurs effets sur les populations et les espèces sauvages.

Bien que le rapport que vous êtes sur le point de lire propose des perspectives utiles et contribue à combler le manque d’informations, il est évident que les efforts de collecte et d’analyse des données présentent des limites et que des contributions supplémentaires seront nécessaires pour rendre les exercices de même nature encore plus utiles. Nous estimons que ces derniers amélioreront considérablement notre compréhension du commerce des espèces inscrites à la CITES et qu’ils contribueront à la mise en œuvre de la Convention et à la réalisation de la Vision de la stratégie CITES : 2021-2030 et des ODD. J’espère sincèrement que ces informations vous seront utiles et je me réjouis de recevoir vos conseils et contributions.

Au nom du Secrétariat de la CITES, je voudrais remercier notre alliance mondiale d’organisations partenaires pour leur engagement actif dans cette initiative et les organisations qui ont participé à la rédaction du présent rapport pour leurs efforts remarquables. Je remercie chaleureusement le Programme des Nations Unies pour l’environnement et le gouvernement chinois pour leur généreuse contribution financière qui a rendu possible la préparation du présent rapport.

Ivonne Higuero
Secrétaire générale de la CITES



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Appel à participation - Collecte et don d'instruments de musique pour l'Ukraine

2 LOGO FAAR CSFI pil soundDans le contexte du conflit en Ukraine et suite au premier communiqué diffusé sur les actions en cours et à venir pour donner accès à la pratique instrumentale aux réfugiés présents en France, la CSFI a décidé de s'engager au côté de l'ONG Sound without Borders (SWB) qui a pour objectif de collecter et de faire des dons d'instruments de musique aux réfugiés présents en France.

Nos organisations sont en train de prendre contact avec les associations engagées auprès des réfugiés et le dispositif va se préciser.

L'ONG SWB recensera les disponibilités d'instruments et les besoins à travers une plateforme Internet. Des particuliers et des professionnels seront sollicités pour donner des instruments.

Vous pouvez participer à la réception et la redistribution de ces instruments vers ces musiciens réfugiés de trois façons:
 
  1. En acceptant de réceptionner les instruments qui vous seront déposés physiquement par des donateurs particuliers.
    Vous pourrez alors vérifier leur jouabilité et effectuer des réglages basiques au besoin, que vous soyez luthiers/facteurs ou commerçants d'instruments de musique. Ne seront acceptés que les instruments en bon état et pouvant être joués en ne faisant que quelques manipulations simples (cordes, accordage…) et sans frais important de main d’œuvre ou de temps de travail.
    Il vous sera ensuite demandé de les conserver en attendant que des associations qui s’occupent de réfugiés viennent les récupérer pour les distribuer aux personnes en ayant fait la demande.
    L’ensemble des étapes se feront en restant en contact avec le site de l’association SWB.
    Dans certains cas, des envois pourraient être nécessaires. Dans cette éventualité, les frais d’envois pourront vous être remboursés.
     
  2. Vous souhaitez faire un don financier (don défiscalisé) afin de participer aux frais de transport des instruments en amont et en aval.
     
  3. Vous avez un instrument à donner, que vous soyez particulier, luthiers/facteurs ou commerçants d'instruments de musique

Merci de nous faire savoir par retour de mail si vous souhaitez prendre part à cette action et, si oui, de quelle manière. Votre contact :  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. / +33 (0)6 32 67 07 96

Histoire de la musique à Amsterdam

Des chants traditionnels portés par le Doedelzak en passant par le son révolté du rock’n’roll ou le spleen du nederpop, Amsterdam est une ville qui a toujours été culturellement riche. En matière de musique, ses goûts sont éclectiques et au fil des années, elle a su faire évoluer sa scène musicale sans pour autant perdre ses racines.

amsterdam ge6be349f4 1920L’évolution de la musique à Amsterdam

L’histoire de la musique aux Pays-Bas, notamment à Amsterdam, commence dès le moyen-âge. À l’époque, l’orgue comptait parmi les premiers instruments avec le luth et la mandoline. Vers la renaissance, la musique classique commença à mieux se faire connaitre et l’ouverture de l’École franco-flamande rendue célèbre par Jacob Obrecht en témoigne. Vers 1544, de nombreux compositeurs et organistes commencent à se faire un nom.

Parmi eux, on citera Jan Pieterszoon Sweelinck qui s’est spécialisé dans la musique baroque. Ce dernier fut d’ailleurs surnommé l’« Orpheus d’Amsterdam » du fait qu’il excellait dans les improvisations musicales. Il ne fut pas le seul, car d’autres carillonneurs et compositeurs tels que Jacob Van Eyck et Alphons Diepenbrock lui succédèrent. Notons que Sweelinck avait adapté de nombreuses œuvres musicales anglaises et fut maître des Écoles allemandes d’orgue.

Des œuvres atonales aux opéras

Dès 1919, on entre dans une période plus moderne où les œuvres atonales ont des accents émotifs. Willem Pijper en est le digne représentant avec la sortie de la célèbre 3e Symphonie en 1926. Plus tard, il devint maitre au sein de nombreux conservatoires à Amsterdam. À la même période, d’autres compositeurs commencent aussi à se faire un nom dans le milieu musical, dont Bernard Van Dieren, Hendrik Andriessen, Matthijs Vermeulen ou encore Rudolf Escher.

Entre 1958 et 1998, les œuvres microtonales et l’opéra gagnent le devant de la scène et parmi les représentations les plus connues, on citera Antigone de Ton de Leeuw. Le sérialisme apparait ensuite en 1958 avec Louis Andriessen et le compositeur s’essaie ensuite à une palette de genre dont le pastiche en 1967 ou encore le jazz. Writing to Vermeer, sorti en 1998, fut notamment l’une de ses œuvres les plus reconnues dans le monde. La relève est par ailleurs assurée avec des artistes de talent tels que Guus Janssen, Klaas de Vries ou encore Cornelis de Bondt. Rappelons que la musique néerlandaise a longtemps été cantonnée au classique. Après l’orgue, le violon devint ainsi l’instrument de prédilection de nombreux compositeurs dont André Rieu.

La musique traditionnelle, hommage à la culture néerlandaise

Sont apparus ensuite une variété de genre dont la musique traditionnelle, influencée par les pays voisins dont l’Allemagne. Le levenslied en est le plus connu, il se rapproche de la variété, mais avec des tonalités douces. Parmi ses adeptes, on citera Koos Alberts ou encore André Hazes. La musique traditionnelle néerlandaise se reconnaît par une basse très marquée, créant une belle harmonie avec la mélodie rapide lorsqu’on danse dessus. Les percussions viennent ensuite donner le ton, rythmé par les coups de sabot en bois survoltés des danseurs.

Notons que la musique traditionnelle est apparue vers le 19e siècle, mais ce n’est qu’au 20e qu’elle commence à se populariser dans les grandes villes. Jugée au départ comme une musique campagnarde avec une danse qui ne plait pas forcément à tout le monde, elle fut remise au goût du jour par Cobi Schreijer et Ate Doornbosch. Vers les années 1970, le retour aux sources est mis en avant par des artistes tels que Jos Koning, Gerard Van Maasakkers, Fungus, Twee Violen en een Bas ou encore Matzko. Les chants en frison par Irolt s’entendent dans toutes les régions où le folklore est encore bien présent.

 Par la suite, les chants folkloriques accompagnés de leurs danses sont reproduits lors des festivals, témoignant d’un passé culturel riche. Parmi les principaux instruments utilisés dans la musique traditionnelle, on citera le Doedelzak qui est une cornemuse, le hommel qui est un instrument à cordes ou encore le rommelpot qui est une sorte de percussions.

Musique contemporaine et rythmes plus saccadés

Le jazz a également été très prisé entre 1950 et 1960. Misha Mengelberg compta notamment parmi les plus célèbres pianistes-compositeurs de cette période. D’autres musiciens se démarquent par ailleurs, comme le batteur percussionniste Han Bennink et le flûtiste Chris Hinze. Entre 1960 et 1970, le métal, le rock et le punk apparurent et emmenèrent avec eux, des chants révolutionnaires. Peter Koelewijn compta parmi les premiers à suivre le mouvement, suivi de Boudewijn de Groot et de Guus Meeuwis. Des groupes aussi se forment et apparut alors le boerenrock ou rock fermier, porté par des groupes alternatifs comme Jovink en de Voederbietels.

Vers les années 80 et 90, la musique évolue et Amsterdam devient une capitale musicale à part entière avec l’essor de la musique électronique. Le gabber, la trance et le hardstyle font leurs premiers pas et les jeunes en tombent rapidement sous le charme. De nombreux événements sont organisés aux quatre coins de la ville, à ne citer que l’Amsterdam Music Festival ou le Thunderdome et le Sensation (ID&T). Les disc-jockeys chauffent les platines et les festivaliers dansent sur ces sons éclectiques.

Vers les années 2000, les partitions deviennent plus sages avec les mouvements tel le nederpop porté par des groupes tels Golden Earring. Depuis, la scène musicale d’Amsterdam est aussi riche que variée et d’ailleurs, de nombreux groupes et chanteurs s’exportent hors du pays avec succès.

Avril 2023 - Article de Quentin Pakiry - https://bonjouramsterdam.fr/

La musique à Venise

La musique à Venise possède une grande histoire, que ce soit la musique ancienne ou la musique actuelle. De nombreux musiciens très connus comme Gabrieli viennent de la belle ville italienne. C’est ce qui en fait tout son charme et sa réputation !

Les débuts de la musique à Venise

violins g18e1bb8f5 1920La musique à Venise commence à se faire connaître avec le musicien Adrian Willaert, au seizième siècle dans la célèbre basilique Saint-Marc. L’homme fait de l’art baroque, un style qui a aujourd’hui une très grande influence sur l’ensemble de la ville.

Par la suite, différents grands musiciens se succèdent à Venise, à commencer par Andréa Gabrieli (toujours au seizième siècle, connue pour avoir composé près de 400 oeuvres avec plusieurs choeurs) et Claudio Monteverdi au début du dix-septième siècle (connu pour le célèbre opéra Orfeo).

Au dix-huitième siècle, c’est Baldassare qui marquera son époque en étant nommé maître de chapelle à St-Marc en 1768 et directeur de l’Ospedale degli Incurabili. Ayant commencé par l’opéra, il est connu pour s’être consacré à la musique sacrée. Il a d’ailleurs une statue sur son île natale, Burano.

Au-delà de ces artistes uniques, Venise est une ville connue pour ses conservatoires à partir du XVIIIe siècle que l’on appelle les Ospedali. C’est précisément dans ces endroits que seront formées les nouvelles musiciennes, aux côtés des meilleurs professeurs financés par les dons, comme Vivaldi qui y enseigne le violon. Parmi les jeunes musiciennes, on y retrouve par exemple Maddalena Lombardini Sirmen, connue pour ses talents de violoniste.

Les conditions sont très strictes puisque les jeunes filles sont isolées du grand public. Elles interprètent notamment de la musique instrumentale profane, et deviennent connues dans toute l’Europe. 

L’opéra

De plus, si Venise a autant marqué l’histoire de la musique, cela provient du fait que l’opéra est devenu de plus en plus populaire dans la ville. Il mélange tous les arts et est un des symboles de la musique vénitienne. Le premier opéra remonte d’ailleurs au XVIIe siècle au Teatro di San Cassiano à Venise.

L’artiste le plus connu dans ce domaine est Monteverdi, connu pour « Il Ritorno d’Ulisse in patria” au Teatro San Cassiano. Au XVIIe siècle, le plus grand artiste de l’opéra à Venise est Francesco Cavalli. 

Petit à petit, les maisons d’opéra se multiplient et c’est une grande concurrence qui a lieu entre ces dernières. Vis-à-vis de cette nouvelle dynamique, l’Accademia degli Animosi lance une grande réforme pour restructurer l’opéra et limiter les rivalités.

La musique contemporaine à Venise

Plus tard, au XXe siècle, c’est le festival international de musique contemporaine qui se déroule à Venise qui en fait un lieu très populaire pour les artistes talentueux. C’est le cas par exemple de William Walton ou encore Gian Francesco Malipiero qui dirigera le Conservatoire Marcello.

En 2022, c’est le 66ème Festival International de la Musique Contemporaine qui a eu lieu, dirigé par Lucia Ronchetti. Bien sûr, les moyens aujourd’hui ne sont plus les mêmes qu’à l’époque puisque les nouvelles technologies et le multimédia sont désormais utilisés pour le festival. 

Actuellement, les gens se rendent surtout à Venise pour l’opéra et les concerts de musique classique. L’endroit le plus célèbre pour aller voir un opéra est l’opéra Théâtre de la Fenice ainsi que l’opéra Palazzo Barbarigo Minotto.

Venise et les instruments de musique

harpeVenise est également reconnue dans le monde entier par ses instruments de musique. En effet, les instruments ont toujours fait partie de sa vie culturelle et d’ailleurs, le premier recueil destiné aux instruments a été édité en 1540 à Venise. Instruments à cordes, à bois, à clavier et les cuivres ont été présents dans les grandes maisons, lors des grandes processions, des bals masqués et même durant le carnaval. Ils ont aussi été très utilisés dans les ospedales où ils permettaient aux jeunes orphelines de développer leurs talents artistiques. C’est d’ailleurs dans ce type d’institution que Vivaldi, le virtuose du violon, a fait ses débuts en tant que maître de musique. Plus tard, les instruments à cordes sont devenus des incontournables lors des représentations en plein air.

violonLorsque la Canzona laissa place à la Sonata, le violon devient l’instrument principal du répertoire instrumental dans les représentations musicales vénitiennes. À l’époque, trois ou quatre violons solistes s’attelaient pour créer une harmonie musicale unique. La multiplicité des instruments a fait que cela a créé une sorte de joute musicale où les sons se répercutent, se joignent et s’harmonisent pour former un son magnifique. On retrouve notamment ce type de composition dans les œuvres musicales de Giovanni Gabrieli, de Salomone Rossi ou encore de Dario Castello dès le début du XVIIe siècle. Vers le XVIIIe siècle, les luthiers de Venise excellent dans la fabrication de luths, de guitares et de théorbes. D’ailleurs, le luth compte parmi les instruments de musique qui ont fait la renommée de Venise, avec la plupart des instruments à cordes, notamment de violons, de violoncelles, des harpes, ainsi que la lyre et la mandoline qui apparaissent, quant à eux, vers le XIXe siècle.

Vers 1700, les musiciens de Venise s’amourachent des instruments à vent, à la mode en France à cette période. Le hautbois, la flûte à bec, le basson ou encore la flûte traversière s’invitent rapidement dans les centres musicaux de Venise. Ces nouveaux instruments sont d’ailleurs repris par les maestros di strumenti ou professeurs d’instruments en 1750. Vivaldi en faisait particulièrement l’expérience à l’Ospedale della Pietà pour compléter l’apprentissage musical de ses pupilles. D’autres instruments de musique, parfois originaux et parfois incongrus comme la trompette de chasse, venait s’ajouter au lot. Bien des années plus tard, Galuppi s’éprend également des instruments à vent et l’utilise dans bon nombre de ses œuvres. Pour sa part, Carlo Tononi s’installe à Venise en 1717, il comprit que la cité des Doges était la plus importante ville de production d’instruments à cordes à cette période. La ville abritait d’ailleurs un grand vivier de talent à cette époque dont Vivaldi et Corelli. Venise se posait par ailleurs comme étant la capitale musicale de l’Italie et Carlo Tononi, porté par cette effervescence musicale, devint l’un des meilleurs luthiers vénitiens entre 1728 et 1768.

Si l’on devait résumer les principaux instruments à cordes utilisés à Venise, on citerait la viole de gambe ; la viola da braccio ; la lyre ; la arpa doppia ou la harpe ; le luth ; la cithare ; la vihuela et le violon. À cela viennent s’ajouter les instruments à bois comme la flûte sous toutes ses formes ; la chalemie ; le douçaine qui est une version ancienne du basson, mais aussi le cromorne ; la musette et le gralla. Les cuivres comme la trompette, les instruments à clavier comme l’orgue que l’on retrouve dans la plupart des églises de Venise ainsi que les instruments de percussion complètent la collection. Bien des années plus tard, d’autres instruments viennent étoffer l’histoire musicale de Venise, en faisant d’elle, une inspiration dans le monde entier.

Janvier 2023 - Article de Quentin Pakiry - http://bonjourvenise.fr - Photos du Music Museum Venice

Un nouveau salon voit le jour en province : The Rock Day à Montbrison (42)

BANNIÈRE THE ROCK DAY

Situé dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes,  Montbrison (42) accueillera pour sa première éidtion le salon de la musique "The Rock Day" les 24 et 25 juin 2023.

Son objectif est de promouvoir et créer un dynamisme local et régional autour de la musique, des musiciens et de tous ses acteurs fabricants, distributeurs, magasins de musique, écoles de musique, professeurs, studios d'enregistrements, luthiers, disquaires, éditeurs, producteurs, tourneurs, artistes, salles de concerts, festivals, etc... et aussi plusieurs concerts auront lieu durant ces 2 jours.

Promouvoir des groupes et artistes solos musicaux locaux et nationaux.

Réservez dès maintenant pour bénéficier de 20 % de réduction sur le tarif de base

En savoir plus

 

Vers la fin des archetiers ?

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La révolte des archetiers

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Lâchés par le gouvernement, les luthiers français se mobilisent

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Appel de Frédéric Lodéon sur la menace qui pèse sur les archetiers

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La Chambre Syndicale de la Facture Instrumentale regroupe sociétés et artisans qui fabriquent, réparent, restaurent, distribuent et exportent les instruments de musique.

9, rue Saint-Martin M° Châtelet
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